« L’accélération du commerce mondial nécessite un saut qualitatif dans le traçage en temps réel des marchandises (Keucheyan, 2019)(...). Dans cette course, le GPS, les codes-barres, les logiciels de gestion, les puces RFID qui sont placées dans les produits ou leur emballage, le Big Data et ses algorithmes jouent un rôle prépondérant. Ce point constitue très vraisemblablement l’impensé le plus important du rôle du numérique sur la destruction environnementale. »
Le numérique, espoir pour la transition écologique ? (2021) — Françoise Berthoud et Pierre-Yves Longaretti

À travers son ouvrage sur la question de l’écologie numérique, Françoise Berthoud nous invite à réfléchir à l’influence des appareils numériques, et de la 5G, sur l’environnement, en particulier sur la production de gaz à effet de serre et la consommation d’eau par les entreprises pour créer les matières premières nécessaires au fonctionnement de ces appareils.

On peut parler, par exemple, l’entreprise TSMC à Taïwan, qui a besoin d’une grande quantité d’eau pour produire ses puces électroniques. Durant la sécheresse, le pays a choisi de prioriser l’approvisionnement en eau pour la fabrication des puces, au détriment de plus d’un million de personnes dans trois régions, qui ont vu leur accès à l’eau coupé deux jours par semaine, ainsi que plusieurs milliers d’hectares de terres agricoles. De plus, en utilisant autant d’eau, les entreprises, et notamment TSMC, ont perturbé des écosystèmes, certaines zones n’ayant plus assez de réserves d’eau, celles-ci dépendant du niveau des précipitations. Cette situation a notamment eu des répercussions sur les mésanges de Gould.

Mésange (Alt)

BIBLIOGRAPHIE

Article sur l’écologie numérique : cnrs.science

Article sur l’impact de TSMC à Taiwan : Gauthier Roussilhe

Autre article de Françoise Berthoud sur l’écologie numérique : Cairn

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